Un sujet de société majeur
À l’occasion de la cinquième édition du Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs, un débat public a été organisé entre avril et septembre 2019. Près de 3 400 personnes ont échangé sur le devenir des déchets nucléaires en France. Plusieurs points de controverse en sont ressortis. Il faut dire que l'impact sur l'environnement est assez majeur.
Le sujet fait débat...
La première controverse concerne une question de dénomination : faut-il parler de « déchets » ou de « matières » ? Les déchets nucléaires sont considérés comme des substances radioactives n’ayant plus d’utilisation ultérieure possible alors que la réutilisation des matières est envisageable. Ce pourrait être le cas du combustible MOx (mélange d’oxyde d’uranium et de plutonium), suite au développement de nouvelles technologies. Cela provoque un deuxième point de controverse : les besoins en entreposage des combustibles usés.
Les piscines actuelles arriveront à saturation en 2030, et la mise en place de nouvelles solutions de stockage s’impose.
D’autant que la quantité de combustibles augmente de 100 tonnes par an environ. Or, l’estimation des besoins nécessite d’acter le recyclage ou non du « MOx usé ». Enfin, le dernier point controversé concerne le devenir des déchets radioactifs à vie longue. Faut-il opter pour un stockage géologique profond, comme c’est le cas du projet Cigéo à Bure ? Ou bien poursuivre les recherches sur la baisse de la radioactivité des déchets ? Ainsi, la question de la gestion des déchets nucléaires en France est loin d’être close.
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